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Commentaires des lectures dimanche 5 juin 2022

1.1ère lecture : Actes 2,1-11

Écoutons le récit de la première Pentecôte en ce dimanche 5 juin 2022, en pensant qu’aujourd’hui c’est à nous de trouver les mots pour bien parler de Dieu.

Le mot Pentecôte désigne le cinquantième jour après la Pâque. C’était à l’origine la fête des moissons, puis elle était devenue aussi la célébration du don de la Loi au Sinaï. Après la Pâque de Jésus, sa mort et sa résurrection, elle devient la fête du don de l’Esprit.

Le langage de Luc pour raconter l’événement est plein de symboles qui rappellent l’événement ancien du Sinaï : le bruit et le feu, en particulier, qui accompagnent la venue de Dieu. Ceux qui sont réunis dans la maison sont sans doute les cent-vingt dont parle le texte précédent. Les langues de feu symbolisent le don divin de l’Esprit accordé à tous les apôtres présents qui vont témoigner des merveilles réalisées en Jésus. Ceux qui les entendent sont tous Juifs, mais ils viennent de tous les horizons. Bientôt la Bonne Nouvelle atteindra toutes les nations.

2. Psaume 103

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre.

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
la terre s’emplit de tes biens.

Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.

Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.

3. 2e lecture : Romains 8,8-17

En ce dimanche de Pentecôte, l’apôtre Paul nous rappelle que l’Esprit donne à chacun de nous ce qui lui permettra de se mettre au service des autres.

L’Esprit de Dieu habite en vous, dit Paul aux Romains. Le souffle même de Dieu fait vivre les chrétiens et leur donne, comme au Fils, la liberté des enfants devant leur Père.
Paul oppose la chair, c’est-à-dire l’être humain dans sa faiblesse naturelle, à l’Esprit qui introduit dans la vie de Dieu. Le chrétien appartient au Christ et vit de son Esprit. Il est « corps », totalement humain, mais il n’est plus fatalement « voué au péché » dont le fruit est la mort.

L’Esprit de Dieu est créateur, il conduit à la vie ceux qui se laissent guider par lui. La résurrection de Jésus le montre. Appartenant à Jésus Christ, laissons-nous inspirer par son Esprit de Fils. Nous aurons alors part à la vie du Fils. Nous pourrons, comme lui, en appeler au Père en toute intimité (« Abba » sonne comme le mot français « papa »). Et nous vivrons avec Dieu une relation d’enfants, libres comme des enfants chez leur père. Nous participerons ainsi aux biens du Fils, la vie assurée au-delà de la souffrance.

4. Évangile : Jean 14, 15-26

Dans l’évangile de Jean proclamé en ce dimanche de Pentecôte, c’est Jésus qui fait participer les siens à l’Esprit qui l’anime, un Esprit de paix et de réconciliation.

Dans son discours d’adieu à ses disciples, Jésus leur dit comment ils pourront lui rester fidèles et il leur promet une autre présence efficace, celle de l’Esprit.
L’Évangile de Jean montre Jésus faisant un discours d’adieu à ses disciples après son dernier repas avec eux. Ce discours suit un genre bien connu dans l’antiquité et aussi dans la Bible. On y trouve les vœux les plus chers de celui qui va partir et des paroles de réconfort. Ici les recommandations sont associées à une promesse.

La recommandation essentielle porte sur la manière dont les disciples peuvent encore montrer qu’ils aiment leur Maître. L’aimer, c’est être fidèle à ses commandements. Au chapitre 13, v. 34, Jésus a précisé que son commandement est d’aimer comme il a aimé, jusqu’au bout et en se faisant serviteur de ses frères. Son Père l’aime et il aimera aussi ceux qui l’aiment de cette façon, ceux qui donnent leur vie à son exemple et selon sa volonté.

Si un tel amour est difficile à vivre, les disciples ne seront pas seuls pour cela. Jésus s’en va, mais le Père qui l’a envoyé, enverra après lui un autre Défenseur. Un tel mot pour désigner l’Esprit Saint est spécial à l’Évangile de Jean. Le terme grec est Paraclet, ce qui veut dire celui qui vient près de quelqu’un, pour l’assister, le défendre en justice, le consoler. Il est Esprit de vérité, c’est-à-dire une présence sûre, sur laquelle on peut s’appuyer. Le Père le donne comme il a donné Jésus, pour prolonger l’œuvre de celui-ci : enseigner, rappeler, soutenir. Ils seront trois à demeurer auprès des disciples, et de nous aussi, promet Jésus : lui-même, le Père et l’Esprit, Dieu amour, pour que nous aimions.

5. Expliquez-moi : Pentecôte

La fête de la Pentecôte trouve son origine dans l’Ancien Testament. La fête juive, « Chavouot », commémore la remise des Tables de la Loi par Dieu à Moïse, cinquante jours après la Pâque (Pessah). Pour les chrétiens, la Pentecôte marque la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres et la naissance de l’Église.

Cette fête est ainsi appelée parce qu’elle est célébrée le 50e jour (en grec Pentekostè) après Pâques. Chez les Juifs, c’était, à l’origine, la fête de la Moisson ou des Semaines. Elle devint la fête du don de la Loi et de l’Alliance en mémorial de l’événement du Sinaï.

C’était sans doute ce qui réunissait les apôtres lorsque l’Esprit Saint vint sur eux. C’est le jour de la Pentecôte qu'ils s'ouvrirent à l'intelligence de la foi. Avec ce don s’inauguraient une nouvelle Loi et une nouvelle Alliance en Jésus, la vie chrétienne en un mot.
La fête de l’Esprit est aussi la célébration du commencement de l’Église.

6. Commentaire de l’Évangile de la Pentecôte

On peut deviner la surprise de Marie au jour de la Pentecôte : cet Esprit Saint, si discret quand il avait présidé à la conception de son Fils, souffle cette fois en tornade à la naissance de l’Église. Un commentaire de l’évangile de Jean 14,15-16.23b-26 proclamé en ce dimanche de Pentecôte.

Il est le Souffle de Dieu. Invisible comme le vent, mais repérable, comme lui, par son action. Brise qui apaise ou Tempête qui ne déracine que le mal ou la médiocrité. Il est la Force de Dieu, qui a fait surgir du néant l’univers après le big-bang originel, puis fait jaillir la vie dans les eaux amniotiques de notre planète, qui est enfin à l’œuvre auprès des humains pour faire jaillir l’amour dans les cœurs qui sont à son écoute.

Une force à nos côtés

L’Évangile nous dit qu’un Défenseur nous est donné. Autrement dit qu’une Énergie divine est à nos côtés.
Qui, croyez-vous, a soutenu dans leur martyre, les Blandine, les Maria Goretti, les pères Kolbe, les moines de Thiberine? Qui a soufflé aux saint Thomas d’Aquin, aux grands théologiens les paroles heureuses qui répondent aux interrogations des croyants? Qui “jette un œil” sur les encycliques des papes, sinon cet Esprit Saint, qui est tout de même de passage à Rome ! Qui aide les époux à garder la fidélité dans un monde qui n’est pas précisément porteur de cette valeur? Combien de personnes en difficulté cherchent à l’extérieur la force dont ils ont besoin, ou écoutent les sirènes des marchands de bonheur? Elles oublient que cette force est en eux.

À condition d’être à son écoute

Jésus nous demande de l’aimer, et d’un amour qui se traduise en actes. « Si quelqu’un m’aime, il sera fidèle à ma parole ». Mais sans la force de l’Esprit, qui peut prononcer le nom du Père avec amour? Qui peut aimer Jésus d’un amour effectif ? Qui peut crier au monde l’amour-fou de Dieu? Car l’Esprit Saint seul est Amour : il est l’Amour fait personne du Père et du Fils. Et nous ne pouvons aimer vraiment que dans la mesure où nous laissons l’Esprit
s’inviter chez nous. Cette voix intérieure qui se plaint de n’être pas entendue est celle qui veut psalmodier en nous la mélodie de l’Amour.

Que faire sinon le laisser aimer en nous?
« Mon chant a dépouillé ses parures. Je n’y mets plus d’orgueil… Que seulement je fasse de ma vie une chose simple et droite, pareille à une flûte de roseau que tu puisses emplir de musique.« (Tagore). C’est un non-chrétien qui nous rappelle cette nécessaire écoute du Seul qui peut “nous enseigner toutes choses”.

7. Partage d'Évangile

Des pistes pour un partage d'Évangile le jour de la fête de la Pentecôte.

a. Cette année, l’évangile de la Pentecôte est emprunté à la section improprement appelée “discours après la Cène”, où Jean regroupe diverses paroles de Jésus destinées à ses disciples les plus proches. A ceux-ci, le maître promet l’envoi par le Père d’un “autre Défenseur”, l’“Esprit de vérité” qui sera toujours avec eux. Or, selon Jean, les disciples ont un premier Défenseur devant Dieu, Jésus lui-même.
De son vivant, Jésus a plus d’une fois défendu et conseillé les siens. Mais, au moment de les quitter, il les confie à un autre Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en son nom. A la différence de Jésus dans sa condition mortelle, qui rendait visible par son corps le Dieu invisible, l’Esprit agit dans nos vies tel un hôte intérieur, discret et fidèle, don permanent tout au long de l’histoire.

b. Pour autant, ce nouveau Défenseur n’ouvre pas un chemin inédit, différent de la Bonne Nouvelle annoncée par Jésus. Notre texte y insiste : “Si vous m’aimez, vous resterez fidèle à mes commandements” – “Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous rappellera tout ce que je vous ai dit”. Certes, nous connaissons tout l’essentiel de la prédication de Jésus : les Béatitudes, la venue du règne de Dieu, l’enseignement des paraboles. En relisant les évangiles, nous nous pénétrons du message et de l’exemple du Sauveur. Mais l’expérience montre que nous avons aussi besoin, comme les premiers disciples de Jésus, d’être transformés et entraînés par le souffle de l’Esprit Saint.

c. Un souffle qui fait vivre, à l’instar de l’haleine de vie que le Créateur insuffla à l’organisme tiré de la poussière du sol. Ce don de Dieu, nous ne pouvons que le recevoir et le transmettre, et nous avons pour vocation de le respecter et de le protéger. L’Esprit, c’est aussi un souffle qui met en mouvement, comme le vent fait avancer les voiliers, qui balaie et déblaie. Le souffle de Dieu qui s’est emparé des prophètes et a jeté les apôtres sur les routes du monde. Enfin, c’est un souffle qui guérit et qui pardonne, selon la parole du Ressuscité soufflant sur les disciples : “Recevez l’Esprit Saint! Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis”.

 

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