Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Commentaire des textes du 20 février 2022

L’une des formes les plus nobles et les plus parfaites de l’amour est sans doute le pardon. Et bien des personnes souffrent, de nos jours, soit de ne pouvoir le donner, soit de ne pouvoir le recevoir. Car le pardon libère, apaise, réconcilie, et ouvre l’avenir.

C’est une véritable litanie de désespérance et de culpabilisation. Personne ne peut obéir à tous ces commandements de Jésus. D’autant plus que Jésus lui-même n’a pas tendu l’autre joue quand un garde du grand prêtre l’a giflé, lors de son procès ! Pourtant, nous ne pouvons pas effacer ces paroles si déconcertantes. Mais le Seigneur lui-même nous donne une lumière : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, si vous faites du bien à ceux qui vous en font, si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu’on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant. »
Jésus constate que même les pécheurs sont capables de bien agir les uns envers les autres.
Tout n’est donc pas corrompu dans l’être humain. C’est déjà beaucoup d’aimer ceux qui nous aiment, de faire du bien à ceux qui nous en font. Mais, aux yeux de Jésus, ce n’est pas suffisant. Il faut aller plus loin. Pourquoi ? Parce que nous sommes les fils et les filles du Dieu très-haut. Nous sommes de la famille de Dieu,
« qui est bon, lui, pour les ingrats et les méchants. » Alors, nous sommes invités à imiter la manière d’agir de notre Père. Lui n’aime pas seulement les hommes qui l’aiment. Il les aime tous, bons et méchants. Et même quand les hommes le mettent à la porte de leur vie, il n’arrête pas de les aimer.
Jésus, qui est le Fils bien-aimé,
« la parfaite image de Dieu », s’est conformé à la « morale » de son Père. Sur la croix, il a prié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Il a aimé ses ennemis. Il n’a jamais rejeté qui que ce soit.
Ainsi, les injonctions de Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui ne nous sont pas données comme des normes culpabilisantes et impraticables. Elles sont des invitations, pressantes et exigeantes, c’est vrai, pour que nous manifestions par notre manière d’agir que nous sommes de la famille de notre Père des cieux.
Chrétiens, nous sommes invités à mettre notre vie dans la lumière de Jésus et de sa parole, à ne pas nous contenter de ce que font
« les pécheurs ». C’est seulement dans un étroit compagnonnage avec Jésus que nous recevrons de l’Esprit la force d’aller toujours plus l’avant sur le chemin, rude, mais exaltant, de l’amour « comme celui de Jésus et du Père ».

1re lecture : 1 Samuel 26,2…23

Le roi Saül nourrissait envers le jeune David une jalousie tenace, au point qu’il s’était mis à le pourchasser. Un jour, dans des circonstances très particulières, David aurait pu se venger, il ne l’a pas fait.

Les pages des livres de Samuel et des Rois sont tachées de sang. Par bonheur, en voici une qui est propre, ce qui explique son choix pour ce dimanche, car le refus de prendre sa revanche, tout à l’honneur du jeune David, annonce le message de l’évangile. Cependant, il ne s’agit pas encore d’amour des ennemis, comme le demandera plus tard le Christ, mais du respect mêlé de terreur, que l’on ressentait envers le roi, car celui-ci avait reçu l’onction du Seigneur : en portant la main sur un tel personnage, on risquait la vengeance divine. Mieux valait se retenir !

2e lecture : 1 Corinthiens 15,45-49

Jésus ressuscité est à l’origine d’une nouvelle humanité, promise grâce à lui à la résurrection et à la vie éternelle et ouverte à tous ceux qui acceptent de le suivre. Dans ce sens, il est un nouvel Adam.

En appelant Jésus « nouvel Adam », Paul reconnaît en lui le premier d’une nouvelle humanité, le premier-né d’une nouvelle création, la tête d’un nouveau corps. D ans l’extrait précédent, il le qualifiait déjà de « premier ressuscité », pour signifier que nous sommes destinés à le suivre. La comparaison entre le premier et le dernier Adam permet de mettre en valeur des aspects fondamentaux de l’œuvre de Jésus en faveur de son Peuple, en les opposant aux échecs de l’humanité, représentée par le premier Adam. Les comparaisons entre l’arbre du paradis et le bois de la croix développent le même enseignement (préface de la Croix glorieuse, 14 septembre). Le « spirituel », ou « l’être spirituel », dont parle Paul, évoque l’Esprit de Dieu, dont Jésus est porteur, comme l’a révélé le Père au moment du baptême : l’Esprit de Dieu est force de résurrection, comme Jésus lui-même l’a manifesté à Pâques en insufflant l’Esprit Saint à ses disciples, pour qu’il soit ensuite communiqué à tous les baptisés.

Évangile : Luc 6,27-38

Pour la façon de vivre, de se comporter et d’organiser l’existence, nous recherchons des modèles de conduite. Jésus répond à notre attente, il nous présente la référence suprême, son Père, qui est miséricordieux.

Que lors de conflits interethniques ou entre tribus des enfants soient massacrés avec leurs parents et que des familles soient entièrement anéanties, cela s’expliquerait, semble-t-il, par un abominable calcul des tueurs, qui veulent empêcher toute possibilité de vengeance, quittes à ne laisser aucun survivant. Atroce ! Voilà jusqu’où la spirale de la violence peut entraîner la folie des hommes. Quant à nos villes et campagnes, elles subissent, elles aussi, le cycle infernal des violences. La prédication du Christ contre la vengeance et en faveur du pardon et de la paix garde donc toute son actualité après deux mille ans.
Mais la venue de Jésus a aussi permis l’engendrement d’une nouvelle humanité, recréée à l’image de Dieu, entraînée par l’incarnation de cette image en Jésus et animée par l’Esprit : Dieu est notre modèle,
« soyez… comme votre Père… ».

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
Paroisse St-Jean-Baptiste d'Arcangues


Voir le profil de Paroisse St-Jean-Baptiste d'Arcangues sur le portail Overblog

Commenter cet article