Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Commentaires des lectures du 14 novembre

1ere lecture : Dn 12, 1-3

L'humanité sera-t-elle anéantie par la mort de l'espèce? Depuis des siècles le prophète annonce un autre avenir.

L'avenir nous préoccupe. De quoi demain sera-t-il fait ? Lorsque tout va bien, on n'y songe guère. Mais lorsqu'on vit dans le malheur, on attend des jours meilleurs, une revanche ou, du moins, le rétablissement de la justice. Intervenant dans l'une et l'autre situation, les prophètes d'Israël ont annoncé tantôt les malheurs, tantôt un avenir de justice et de salut, par des évocations très concrètes, mais il s'agit de songes et de visions. Longtemps le peuple d'Israël n'attendait de survie que dans le renouvellement des générations (les sadducéens de l'évangile ne croyaient pas à la résurrection, Matthieu 22,23). Mais un siècle et demi avant la venue de Jésus, le prophète Daniel annonçait de façon concrète une résurrection des justes pour la vie éternelle. Car Dieu veut rassurer ses fidèles, qui s'interrogent sur leur avenir.

2e lecture : Hb 10,11-14.18

Nous n'avons plus besoin d'offrir des sacrifices pour les péchés, nous offrons avec Jésus le sacrifice d'action de grâce.

L'homme traîne son fardeau de culpabilité. Ses erreurs lui reviennent en mémoire. Mais Dieu s'en souvient-il? Garde-t-il rancune? Ne va-t-il pas punir? Sous l'ancienne Alliance, cette crainte d'un juste châtiment de Dieu hantait les esprits et l'on s'efforçait d'apaiser Dieu et de détourner sa colère en multipliant les sacrifices. Mais c'était sans aucune garantie ! C'est dans ce contexte d'incertitude sur le pardon divin que Jésus est intervenu.
Il a manifesté clairement, par ses actes et ses paroles, que Dieu se met à la recherche de la brebis perdue et qu'il appelle l'humanité à la réconciliation. Acte ultime, la mort de Jésus, provoquée par les pécheurs, a été convertie par Dieu en chemin de réconciliation définitive par la résurrection et la glorification. À la suite des Apôtres, nous pouvons donc contempler le don que Jésus a fait de sa vie et le considérer comme un sacrifice d'action de grâce infiniment supérieur à ceux de l'ancienne Alliance.

Évangile: Mc 13, 24-32

Faut-il faire aménager des abris dans la crainte des malheurs? Jésus invite au contraire à relever la tête.

En lisant les antiques annonces de catastrophes cosmiques, il faut se souvenir que nos ancêtres se représentaient l'univers d'une façon naïve, comme si le ciel était une grande tente, à laquelle étaient accrochés les astres. Ils vivaient donc dans la hantise que tout cela se décroche et leur tombe sur la tête. Or, quand arrivent les catastrophes, on baisse la tête, on se replie.
Jésus, au contraire, invite à la confiance. Dans cette suite de propos sur les cataclysmes, il nous communique cette conviction qu'il est proche et qu'ilvient réunir ses élus. C'est ce qu'il fait chaque dimanche, Jour du Seigneur, dans nos célébrations. Celles-ci sont pour nous l'entraînement régulier qui nous prépare au grand rassemblement final.

Expliquez-moi : Les anges et la liturgie céleste

Dans chaque eucharistie, les anges sont présents pour chanter d’une seule voix le Dieu trois fois saint proclamer sa gloire, notamment dans l’acclamation reprise : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ! »

Les églises baroques sont remplies d'anges et d'angelots. Les uns paraissent réduits à un visage bien joufflu, encadré d'ailes, et virevoltent dans l'édifice, d'autres, bien plus dignes, sont en attitude d'adoration. Mais les anges échappent à toute représentation. D'ailleurs, en grec, le mot « ange » signifie tout simplement : envoyé, messager, porteur de nouvelles. Telle fut la mission des anges, dont Gabriel, dans les évangiles de l'enfance du Christ (Matthieu 1-2 ; Le 1-2).

Dans les lectures de ce dimanche, ils sont les exécutants des projets de Dieu. Mais ils ont aussi une fonction permanente, révélée dans les visions des prophètes et de l'Apocalypse : ils assurent la liturgie céleste. Pour cela, ils se tiennent devant le trône et adorent Dieu, en l'acclamant (première lecture de la Toussaint).

Pour se représenter la gloire de Dieu, nos ancêtres dans la foi imaginaient une cour céleste, d'après ce qu'ils voyaient dans les palais des grands de la terre. Ils nous ont transmis de nombreuses acclamations liturgiques, comme « Saint, Saint, Saint le Seigneur », par lesquelles nous nous associons sur terre à la grande louange de la communion des saints auprès de Dieu.

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
Paroisse St-Jean-Baptiste d'Arcangues


Voir le profil de Paroisse St-Jean-Baptiste d'Arcangues sur le portail Overblog

Commenter cet article