« QUE CELUI QUI EST SANS PECHE JETTE LA PREMIERE PIERRE »

Lorsqu’un malheur frappe quelqu’un, il ne faut jamais dire : « C’est le juste

châtiment de se péchés. » Loin de punir ainsi ceux qui l’offensent, Dieu laisse toujours

aux pécheurs le temps de se ressaisir, espérant qu’ils finiront par se convertir. C’est un

Père qui ne cesse de guetter leur retour et, quand ils reviennent à la maison, il convie le

ciel et la terre à, se réjouir avec lui.

En effet, jamais on n’avait vu un tel face à face entre la miséricorde divine et la misère du péché. Jésus ne conteste pas la gravité de la faute commise. IL ne lui cherche pas des circonstances atténuantes .Mais il sait que Dieu accorde à tout pécheur la possibilité de s’amender. Voilà pourquoi il se refuse à condamner : 

« Va, et désormais ne pêche plus ! »

Cet évangile pose en même temps la question, grave et complexe, de l’exercice de la justice humaine: a-t-on le droit de prononcer une sentence qui prive de

toute possibilité d’amendement, de conversion ?

Se convertir, changer de vie est une démarche coûteuse, car il faut renoncer à ce qu’on tient pour des « avantages » qui , en réalité, n’ont en eux-mêmes aucune valeur.

Une seule chose compte : « courir pour remporter le prix auquel Dieu nous appelle

là-haut dans le Christ Jésus », la justice qui vient de Dieu. Quel que soit notre péché,

ce but est à notre portée, non en raison de nos propres forces, mais grâce à l’infinie miséricorde de Dieu toujours offerte.

BON DIMANCHE DE CAREME A TOUTES ET A TOUS !

ABBE GILLES BERANGER MABOUNDA