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Commentaire dimanche 17 avril 29022

 

En ce jour de Pâques, nous célébrons la Résurrection du Seigneur. «La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut; vivant, il règne», dit le cantique de la messe. Pâques est la victoire de la Vie qui irrigue notre quotidien déjà habité par la résurrection.

Christ est passé à la Vie

Une des significations du mot «Pâque» en hébreu est «passage». Ne confondons pas Résurrection et retour à la vie! Le Christ n’est pas revenu à sa vie de Jésus de Nazareth, il est passé à la Vie dans la gloire du Père. La foi en la résurrection, celle du Christ et la nôtre, est comme un phare qui nous indique la direction à prendre, à l’écart des récifs de la peur, du néant et du désespoir. Nous vivons au milieu des tombeaux, affrontés chaque jour à la mort de nos proches et de nos amis, affrontés à notre propre mort qui avance aux petits pas de nos maladies et de notre vieillissement. L’espérance chrétienne nous établit dans la confiance totale en la parole de Jésus: «Celui qui vit et croit en moi ne mourra pas pour toujours». Notre espérance en Christ n’est pas «pour cette vie seulement»: elle est une porte ouverte sur la vie éternelle.

Nous sommes passés de la mort à la Vie

Paul écrit aux chrétiens de Colosses: «Vous êtes ressuscités avec le Christ!» comme si notre entrée dans la vie éternelle était déjà accomplie, même si nous n’y sommes pas encore. La résurrection est en marche lorsqu’un homme ou une femme surgit de son tombeau de haine et de violence, quand il s’arrache à la rancune qui le ronge. La résurrection est à l’œuvre quand un homme ou une femme se libère du tombeau de son péché et accueille dans sa vie la joie du pardon de Dieu. La résurrection se manifeste lorsque quelqu’un se dégage de l’emprise de l’alcool, de la drogue ou d’une sexualité dévoyée. La résurrection est semée quand un homme ou une femme abandonne le tombeau de son échec, pour croire encore à la vie, au bonheur, à l’amour et à lui-même tout simplement. La résurrection fait signe par une main tendue, dans la compassion solidaire, dans l’aide gratuite et le service rendu, par l’indifférence vaincue et par le geste de paix. Nous pourrions prolonger cette liste des tombes vides où brille la lumière du Ressuscité de Pâques. Vivons-nous en ressuscités?

1 lecture Ac 10, 34-43

Dans la maison d’un païen, Corneille, Pierre se fait le témoin de Jésus vivant: désormais la foi est offerte à tout homme.

Notre foi en la résurrection de Jésus repose sur le témoignage des apôtres, qui en ont rendu compte avec empressement, enthousiasme et rapidité. Leur message, c’est la vie, la passion et la résurrection de leur Maître, notre Sauveur.
Le livre des Actes des Apôtres nous transmet les premières proclamations des disciples de Jésus après le départ de leur Maître, avec toujours le même message : Jésus a été mis à mort, mais Dieu l’a ressuscité. Pas étonnant qu’ils répètent chaque fois les mêmes propos : rendez-vous compte, ils venaient de faire l’expérience la plus extraordinaire et la plus renversante qui soit, ils venaient de vivre quarante jours avec un homme qui avait été mis à mort et qui s’est présenté à eux, ressuscité. C’est par ce message que Pierre prépare un païen, le centurion Corneille, à recevoir le baptême. Ces quelques lignes résument donc toute notre foi, celle qui est nécessaire pour être baptisé.

2e lecture : 1 Co 5,6-8

La résurrection est un relèvement. Elle agit en nous et nous met en communion avec les réalités de Dieu.

Paul recherche toutes les comparaisons possibles pour faire découvrir la réalité de la résurrection et ses implications dans la vie des croyants. La création suggère la comparaison spatiale : si la mort entraîne vers le bas et enfouit dans la terre, la résurrection, au contraire, relève et fait monter. Quant à l’expérience religieuse juive, elle suggère la comparaison des pains nouveaux, sans levain. En effet, chaque printemps, au moment de Pâques, on procédait au grand nettoyage. Cela concernait aussi le pain, car pour faire lever la pâte, on ne connaissait alors que le levain, prélevé sur la fournée précédente. Chaque printemps, on se débarrassait du vieux levain pour recommencer le processus à neuf. La conversion chrétienne est du même ordre, elle est une nouvelle vie.

Évangile : Jean 20,1-9

Dimanche de pâques, le 4 avril 2021 (année B). La nouvelle est étonnante : Jésus est ressuscité. Le premier jour de la semaine, tout le monde court vers le tombeau… Mais c’est celui qui voit avec les yeux du cœur qui comprend les signes et qui croit.

La nouvelle de la résurrection était si étonnante pour les apôtres, qu’ils ont évidemment voulu la vérifier en courant vers le tombeau. Et là qu’ont-ils découvert ?

Qu’y avait-il à voir au tombeau ? Rien, le vide. Remarquons quand même les quelques signes révélateurs : la lourde pierre a été roulée, les linges sont restés là, rangés. Le tombeau et le linceul ne servent plus à rien, sinon à témoigner de leur inutilité, puisqu’ils étaient destinés à un mort, qui n’est pas mort. De plus, la présence du linceul plié exclut l’hypothèse d’un enlèvement, que suggérait Marie Madeleine, car les ravisseurs auraient normalement emporté le corps dans ces linges. Les deux disciples repartent donc.

Heureusement, car c’est dimanche, premier jour de la semaine, le Ressuscité les attend ailleurs, dans le groupe des disciples, pour leur insuffler à eux tous son Esprit de vie et les ressusciter à leur tour. Nous continuons à appeler ce tombeau « Saint Sépulcre », or le Saint s’en est évadé. Les chrétiens orientaux sont plus logiques dans leur foi, ils l’appellent « Anastasis »« Résurrection ».

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