Commentaire des lectures du 7 novembre 2021

1ère lecture : 1 R 17,10-16

Le prophète Élie avait laissé le souvenir de nombreux services rendus à des pauvres de son peuple. Des actions qui n’étaient pas banales du tout, si merveilleuses qu’on a peine à les imaginer.

Ce récit a été choisi pour éclairer l’un des enseignements de Jésus dans l’évangile de ce dimanche.
Il est extrait du livre des miracles attribués au prophète Élie. I l avait pour fonction de valoriser l’hospitalité offerte à un prophète. À l’époque une cruelle sécheresse régnait sur le pays et, de plus, Élie était persécuté par les puissants. C’est auprès des plus pauvres qu’il a trouvé accueil et refuge.

2e lecture : Hb 9,24-28

Comment expliquer et comprendre ces événements exceptionnels à tous égards que furent la Pâque de Jésus, sa mort et sa résurrection ? L’apôtre entrevoit quelques clés de lecture dans le sacerdoce du Temple.

Jésus a subi le châtiment des esclaves, selon les lois romaines : il a été mis à mort hors de la ville, par le supplice de la croix. Une telle mort n’avait apparemment rien de sacrificiel, elle ne correspondait nullement aux prescriptions de la Loi et n’avait pas eu lieu dans le Temple de Jérusalem. Pourtant, dans sa contemplation, l’apôtre comprend qu’elle dépasse infiniment les sacrifices offerts dans ce sanctuaire «construit par les hommes», car, au moment de sa Passion, Jésus a remis sa vie entre les mains du Père céleste.

C’est donc dans le ciel, «devant la face de Dieu», que s’est accompli l’acte qui dépasse tous les sacrifices anciens et qui réalise la parole du psaume 39 [H 40],7 à propos des sacrifices d’animaux : «Tu n’exigeais ni holocauste, ni victime, alors j’ai dit : Voici, je viens». L’apôtre poursuit la comparaison et transpose les étapes de la mort humaine et du jugement à la situation particulière du Christ, pour y voir une annonce de son retour.

Évangile : Mc 12,38-44

Les évangiles de ces dimanches nous conduisent à Jérusalem, près du Temple, pour les derniers entretiens de Jésus avant sa Pâque. Le geste d’une veuve lui avait fourni l’occasion d’une bonne leçon.

L’extrait choisi pour ce dimanche réunit deux enseignements de Jésus : la mise en garde contre l’exemple donné par les scribes et ses réflexions sur l’aumône d’une veuve. Ces entretiens ont pour cadre le Temple, à Jérusalem, au terme de la marche de Jésus, avec le groupe de ses disciples, vers la ville que Dieu avait choisie pour y établir sa demeure, selon les promesses faites à David (2 Samuel 7, etc.). C’est là que, peu de temps après, lors de la Pâque, Jésus subira la Passion et que le Père le relèvera du tombeau.
Les propos de Jésus sur les scribes laissent déjà présager la revanche de ces derniers et les accusations qu’ils agiteront contre Jésus au cours du procès. Dans les mises en garde formulées par notre Seigneur il est question du détournement des offrandes faites par des veuves, à coup sûr des sommes importantes. Jésus, au contraire, sait apprécier même les dons les plus modestes, car Dieu connaît le cœur humain et les intentions, comme il l’enseigne encore ailleurs à propos des aumônes (Matthieu 6,1-4, sur la discrétion à observer).