Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Commentaire des textes du 24 octobre 2021

La guérison de Bartimée nous révèle La mission du Christ venu nous guérir de nos cécités morales et spirituelles. Ce signe nous éclaire sur la démarche de la foi.

Croire fait voir

Le fils de Timée - chose assez rare, l'Évangile a retenu le nom de ce miraculé - n'avait pas l'usage de ses yeux. Pourtant, il voyait clair au-dedans : il a perçu mieux que les autres l'identité messianique de Jésus de Nazareth : «Jésus,fils de David,aie pitié de moi!» Il crie sa foi : «Rabbouni - le nom que Marie Madeleine donne à Jésus ressuscité - que je retrouve la vue!»

Croire, c'est un regard intérieur qui permet d'entrevoir la présence et la proximité aimante de Dieu, ce qui n'exclut pas pour autant obscurité et recherche à tâtons.
Notre regard intérieur est parfois si opaque que nous ne dis cernons pas la présence du Seigneur à nos côtés. Il y a plus grave encore : nous portons en nous des images qui défigurent le visage de Dieu. Nous avons besoin d'une guérison du regard.

Croire fait prier

La prière de Bartimée est un cri vers Jésus de Nazareth, Lumière du monde, qui passe dans sa vie. Sa supplication s'élève malgré les consignes de silence qu'on voudrait lui imposer : «Il criait de plus belle: Fils de David, aie pitié de moi.».
Ce cri a été conservé dans l'Église d'Orient qui en a fait la prière du cœur ; répétée sans cesse comme une respiration, elle devient communion avec Dieu.
«Dis-moi comment tu pries, je te dirai comment tu crois!» Le manque de temps, les soucis, les loisirs et surtout la faiblesse de notre foi tarissent en nous les sources de la prière... Même silencieuse, la prière est un cri : de joie ou de peine, de détresse ou de confiance, de louange ou d'action de grâces.

Croire fait agir

Les gestes de Bartimée sont symboliques d'une mutation profonde, d'une conversion. Il «jette son manteau» qui protégeait son immobilité de mendiant. Il change de «peau» car il change de vie : «il bondit... il court vers Jésus... il suivait Jésus sur la route». Cette route est celle de la montée à Jérusalem , celle de Pâques. Bartimée est plus que guéri ; il est sauvé ; il est mobilisé ; il devient disciple.
La foi n'est pas la possession tranquille de certitudes confortables. Le croyant authentique n'est pas un planqué ! Croire est une dynamique qui fait se lever, bondir, courir à la rencontre du Christ et des autres.
Un chrétien est appelé à impliquer sa foi dans les réalités humaines et les défis quotidiens ; tout est lieu d'incarnation de l'Évangile.

1ère lecture : Jr 31,7-9

En terre d'exil, les prophètes annonçaient au peuple un prochain retour pour tous, et dans la joie.

Les tragiques exodes dans les régions en guerre ou victimes de catastrophes nous ont montré ces malheureux abandon nés au bord du chemin, parce qu'ils n'arrivaient pas à suivre, trop faibles, malades et infirmes. Par contre, les grandes annonces prophétiques du retour d'exil proclament que les cortèges suscités par Dieu ne laisseront personne au bord du chemin, lorsqu'il s'agira de monter à Jérusalem. L'évangile de ce dimanche montre la réalisation de cette promesse par Jésus.

2e lecture: Hb 5,1-6

Jésus a fait mieux que tous les desservants du temple de Jérusalem. Il mérite pleinement le titre de grand prêtre.

Le Peuple de Dieu avait une vive conscience de ses infidélités envers Dieu. Malgré la sortie d'Égypte, la manne, l'eau du rocher, les juges, les rois, les prophètes, etc., le peuple s'était si souvent détourné de Dieu qu'il avait un besoin impérieux de pardon et de réconciliation. Les grands prêtres étaient chargés d'implorer cette réconciliation auprès de Dieu, dans son temple. Ils le faisaient le jour du grand Pardon, en offrant des sacrifices, pour lesquels ils devaient eux-mêmes se purifier. Mais le succès n'était pas garanti, car ils restaient pécheurs.

Dans ces conditions, seul Jésus pouvait accomplir une telle mission. Le Père la lui a confiée. Aussi est-il le seul à qui puisse convenir dorénavant le titre de grand prêtre.

Évangile: Mc 10,46-52

Lorsque Jésus prit la route pour monter à Jérusalem, il entraîna avec lui un peuple nombreux, infirmes compris.

Jésus quitte Jéricho pour monter à Jérusalem, où il sera accueilli comme Fils de David(évangile de la procession des Rameaux). Cette montée était une des expériences les plus fortes pour Israël. David était ainsi monté à Jérusalem pour s'emparer de la ville et on lui avait objecté que les aveugles et les boiteux suffiraient à l'en empêche r(2S 5,6). Pendant l'exil, les prophètes avaient annoncé une marche joyeuse montant à Jérusalem et qui passerait sans laisser personne au bord de la route (première lecture). Les pèlerins, dont Jésus lui même à douze ans, montaient chaque année dans la joie à Jérusalem, au chant des psaumes.

Cette fois, c'est la montée décisive, pour la grande Pâque. Bartimée, l'aveugle, appelle Jésus par le titre de fils de David et, guéri par lui, il bondit, comme au retour d'exil (première lecture). Cette guérison a ouvert les yeux à la foule, car elle aussi, elle accueillera Jésus comme fils de David (évangile de la procession des Rameaux). Elle nous invite, à notre tour, à proclamer une telle foi en celui qui nous guide vers la nouvelle Jérusalem .

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
Paroisse St-Jean-Baptiste d'Arcangues


Voir le profil de Paroisse St-Jean-Baptiste d'Arcangues sur le portail Overblog

Commenter cet article