1 Octobre 2021
CLÉS DE LECTURE DIMANCHE 3 OCTOBRE
Éloge du bonheur conjugal et familial
Les lectures du jour ouvrent une perspective rafraîchissante sur l’égalité originelle de l’homme et
de la femme, et sur le bonheur d’une famille qui craint le Seigneur. Jésus déboute les pharisiens
en proposant l’égalité des droits et devoirs de l’homme et de la femme en cas de divorce.
PREMIÈRE LECTURE Genèse (2,18-24)
Le « deuxième » récit de la Création est moins
naïf qu’on serait porté à le croire, moins solennel
aussi que le chapitre (rythmé par les sept jours
de la semaine et les refrains « Dieu dit » et « Dieu
vit »). L’extrait du jour se distingue par sa vision
d’un Dieu artisan qui veut faire une aide qui correspondra
à « l’homme, modelé avec la poussière
du sol ». Dieu se soucie de la solitude de celui-ci, au
point de lui « façonner une femme » avec une « côte
qu’il [lui] avait prise ». Ce sont là des images mais
qui disent haut et fort le lien entre l’homme et la
femme. D’ailleurs, le tout premier discours humain
(Gn , ) est un poème qui exprime le ravissement
PSAUME 127
Ce chant des montées se démarque du recueil
des quinze psaumes axés sur le pèlerinage au
temple de Jérusalem. Le thème du pèlerinage est
bien présent dans les versets de conclusion (-),
mais le psaume est d’abord et avant tout un éloge
de la vie familiale quotidienne. Le portrait est
global : il inclut la crainte du Seigneur et le respect
de ses voies, le travail manuel de l’homme, les
plaisirs de la table, préparée par la femme – selon
le modèle de l’époque – et une abondante et heureuse
descendance. Les rôles sont diérents pour
chacun et chacune, mais tous ensemble contribuent
au « bonheur de Jérusalem » et à la « paix
du premier homme devant la première femme et
confirme leur merveilleuse complémentarité.
DEUXIÈME LECTURE | Hebreux (2,9-11)
sur Israël ».
La lettre aux Hébreux présente une christologie
de haut niveau et attribue au Christ le titre de
« grand prêtre » qui n’apparaît nulle part ailleurs
dans le Nouveau Testament. Mais l’extrait d’aujourd’hui
nous ramène au plus profond du mystère
de l’incarnation. On remarque l’inclusion, au début
et à la fin, du nom historique de Jésus. L’auteur en
résume le parcours exceptionnel : son abaissement,
sa Passion, sa mort et son couronnement « de gloire
et d’honneur ». S’il rejoint le prologue de Jean, en
parlant de « celui pour qui et par qui tout existe », il
développe à sa manière le concept johannique d’incarnation
en insistant sur le lien entre « celui qui
sanctifie et ceux qui sont sanctifiés ». Bref « Jésus
n’a pas honte de les appeler ses frères ».
EVANGILE : Marc(10,2-16)
Les pharisiens veulent piéger Jésus en abordant
une provision des lois mosaïques qui permettrait
à un mari « de renvoyer sa femme à condition
d’un acte de répudiation ». Jésus démasque les pharisiens
et dénonce la « dureté de [leurs] coeurs ».
Il recadre cette concession de Moïse et remonte
aux origines mêmes de la Création (Gn , ; , )
pour rappeler le caractère sacré de l’union conjugale.
C’est à la fois une exigence et un défi, mais
aussi un rappel de l’égalité des droits et des devoirs
mutuels de l’homme et de la femme. Les pharisiens
ne donnent pas la réplique et les disciples
demeurent perplexes après la réponse de Jésus.
Et que dire de leur impatience envers les enfants,
alors qu’ils devraient apprendre d’eux comment
accueillir le royaume de Dieu ?
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