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Commentaire d’Évangile fête Dieu 6 juin 2021

Le sang est une réalité vitale pour l’organisme. Il revêt une force symbolique extraordinaire dans toutes les cultures – et dans la Bible, comme on le voit dans les trois lectures du dimanche du Corps et du Sang du Christ, année B (6 juin 2021). Communier au sang du Christ est un geste lourd de signification…

Communier : recevoir la vie

Le sang, c’est la vie”, dit la Bible (Genèse 9, 5). Si le sang infesté par la maladie peut être fatal, le sang indemne donné sauve des vies.
Jésus a voulu que le don de son sang versé pour nous soit source de vie éternelle. 
“Si vous ne mangez pas ma chair, si vous ne buvez pas mon sang, vous n’aurez pas la vie en vous” (Jean 6, 53). Communier, c’est recevoir le sang du Ressuscité, le sang du Donneur universel de vie.
Dans l’Eucharistie, une réelle et divine transfusion s’opère en nous, pour que nous devenions des vivants et, à notre tour, des donneurs de vie. 
“Lui, Jésus, a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères” (1 Jean 3, 16).

Communier : protester contre la violence

Le sang versé est le symbole de la violence contre laquelle s’élève la Bible : “De votre sang, qui est votre propre vie, je demanderai compte…” (Genèse 9, 5).
Le sang du Christ, auquel nous communions, a été répandu par la violence des hommes. Mais le sacrifice de Jésus fut une victoire contre les instincts sanguinaires qui habitent le cœur humain. 
“Dans sa chair, il a détruit le mur de séparation : la haine” (Éphésiens 2, 14).
Dans la communion, recevoir ce sang prend valeur de protestation contre la violence qui a 
“fait mourir le Prince de la vie” (Actes 3, 15). Communier nous engage à bannir de nos cœurs et de nos vies tout ce qui pourrait tuer, blesser, faire saigner, au propre et au figuré, un frère ou une sœur en humanité.

Communier : s’engager dans la solidarité

On parle de “la voix du sang” et des “liens du sang” pour exprimer la parenté et l’esprit de famille. Certaines ethnies avaient un rite destiné à faire de deux personnes des frères de sang.
Plus fortement encore, l’Eucharistie fait circuler en nous la vie du Christ. Nous vivons de lui et par lui. Nous sommes ses frères et nous appelons Dieu “notre Père”. A ce point solidaires du Seigneur, nous ne pouvons pas, ensuite, rester indifférents à celles et à ceux qu’il 
“ne rougit pas d’appeler ses frères” (Hébreux 2, 11).
Communier nous engage à exclure le rejet raciste de l’autre. Communier à l’amour du Christ nous rend solidaires de ceux qui souffrent. Communier fait de nous des frères universels.

1re Lecture : Exode 24,3-8

La 1ère lecture tirée de l’Exode lu ce dimanche 6 juin 2021, dimanche du Corps et du Sang du Christ, année B, explique comment le Peuple a reçu la Loi de Dieu transmise par Moïse et comment il s’est engagé dans l’Alliance proposée par Dieu.


 

Dans ce sacrifice célébré après le don de la Loi au Sinaï, tant le peuple que les objets représentant Dieu sont aspergés avec le même sang, pour manifester leur union et la transmission de la force vitale du sang, c’est une Alliance.

Dès l’Ancien Testament, l’offre de Dieu et la demande du peuple concordent : un besoin de sang neuf, et même de sang divin. Pour le moment, seuls des animaux peuvent servir de fournisseurs.

2e Lecture : Hébreux 9,11-15

Dans cet extrait de la lettre aux Hébreux 9,11-15 lu le dimanche du Corps et du Sang du Christ, le 6 juin 2021, saint Paul explique Jésus ne s’est pas révolté, qu’il a accepté son arrestation et même sa mise en croix. Mais il en a fait un chemin de vie pour nous.

Le temps de la nouvelle Alliance est arrivé. Jésus est venu, il a remplacé les anciennes institutions, qui n’étaient qu’une annonce bien imparfaite de ce qui devait venir.

Cette lecture nous invite à contempler le geste sauveur accompli par le Christ, à découvrir l’intention profonde qui l’a guidé et à reconnaître le dynamisme de l’Esprit dans cet accomplissement.

Évangile : Marc 14,12-16.22-26

Dans cet évangile de Marc proclamé le dimanche du Corps et du Sang du Christ, année B, le 6 juin 2021, nous découvrons que Jésus a transformé le repas pascal et nous le reconnaissons comme le véritable agneau pascal qui préserve son peuple de la mort.

Pour le récit de la Cène, c’est l’Évangile de l’année en cours, donc saint Marc, qui a été retenu. Le Repas du Seigneur a eu pour cadre le repas pascal, par lequel le premier Peuple de Dieu célèbre la principale conséquence de la première Alliance, à savoir la sortie d’Égypte, lorsque Dieu avait libéré son peuple pour le conduire en Terre promise et le faire grandir dans l’Alliance. La coupe de vin célébrait la joie de ces noces de Dieu avec son Peuple.

Désormais, le Christ donne à cette coupe une signification nouvelle : elle représente sa propre mort en croix, nouvelle Pâque, nouvelle Alliance, don du sang pour transmettre la vie même de Dieu.

 

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