28 Juin 2021
L’Évangile de Marc 5,21-43 proclamé ce 13e dimanche ordinaire, année B (27 juin 2021) exprime une volonté de vie et d’amour.
« Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il a créé toutes choses pour qu’elles subsistent : ce qui naît dans le monde est bienfaisant, et l’on n’y trouve pas le poison qui fait mourir. La puissance de la mort ne règne pas sur la terre. » Voilà que nous prenons l’auteur du livre de la Sagesse en flagrant délit de mensonge ! Ce n’est pas l’homme qui a inventé les virus et les microbes qui peuvent faire tant de ravages, ce n’est pas lui qui a fabriqué les serpents venimeux et qui fait pousser les amanites phalloïdes ! Alors, pourquoi nous faire lire des textes qui, manifestement, ne disent pas la vérité ? Le Sage de l’Ancien Testament corrige bien un peu le tir en affirmant que « la mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon. » Mais tout de même, comment comprendre ?
L’Évangile de ce jour nous donne une lumière. Jésus n’hésite pas à suivre Jaïre pour aller guérir sa petite fille. En cours de route, il se laisse toucher par une femme atteinte d’hémorragie depuis douze ans. Ce sera la même chose à chaque fois qu’il se trouve en présence d’un être humain qui, d’une manière ou d’une autre, est affronté au mystère du mal, de la souffrance et de la mort. Toujours, il commence par lutter contre ce mal. Il met en œuvre la puissance créatrice de Dieu qui l’habite pour faire échec au mal.
C’est donc bien vrai : Dieu ne veut pas la souffrance ni la mort. Soit dit en passant, il est très étrange que l’on ait pu faire une mystique de la souffrance telle que dans l’esprit de beaucoup on identifie souvent la volonté de Dieu aux difficultés et aux épreuves qui nous accablent. La volonté de Dieu ne peut être, «sur la terre comme au ciel», qu’une volonté de vie et d’amour. Si donc nous voulons faire la volonté de Dieu, il nous faut d’abord agir comme Jésus et lutter, autant que faire se peut, contre le mal et la souffrance. Sans doute, aujourd’hui Jésus n’est plus là pour accomplir des miracles. Mais c’est à nous d’agir ! Déjà nous lisons dans l’Ancien Testament : « Aie recours au médecin, car le Seigneur l’a créé, lui aussi. Ne l’écarte pas, car tu as besoin de lui. »
Sans doute, ce que je dis là ne résout pas le terrible mystère du mal, de la souffrance et de la mort. Mais déjà nous pouvons rectifier un peu nos idées sur la volonté de Dieu et savoir que soulager la souffrance, c’est vraiment accomplir ce que Dieu attend de nous. Car Dieu, vraiment, ne veut pas le mal.
Ce passage du Livre de la Sagesse (1,13-15;2,23-24) lu le 13e dimanche du temps ordinaire, année B (27 juin 20221) nous présente un Dieu bon et bienveillant pour l’homme. Il est le Dieu de la vie et veut notre bonheur.
Cinquante années avant Jésus, des croyants de la grande colonie juive d’Alexandrie témoignent de leur foi.
De l’expérience reçue de leur tradition, ils affirment avec une audace peu commune que le Dieu d’Abraham et de Moïse « n’a jamais voulu la mort ».
Il a « créé l’homme pour une existence impérissable ». Il « a fait de l’homme une image de ce qu’il est en lui-même », le Vivant.
La vie de la communauté chrétienne suppose le partage des richesses, explique saint Paul dans cet extrait de la seconde lettre aux Corinthiens lue ce 13e dimanche du temps ordinaire, année B (27 juin 2021). À la suite du Christ, la pauvreté est la vraie richesse.
Paul organise une collecte en faveur des frères de Jérusalem qui ont de graves soucis matériels. C’est aussi une façon de montrer l’unité entre diverses communautés. Mais il n’est jamais facile de demander de l’argent.
Le meilleur argument pour inviter à la générosité reste pour Paul l’exemple du Christ. N’a-t-il pas accepté de se dépouiller jusqu’à mourir pour nous faire riches de la vie divine ?
L’Évangile proclamé en ce 13e dimanche du temps ordinaire, année B (27 juin 2021) nous dit que c’est en Jésus que nous obtenons la vraie vie. Mais cela suppose de croire en sa parole, et de reconnaître en lui le Seigneur de la vie.
La foule nombreuse n’a aucune réaction.
Seule la femme qui s’approche au plus près de Jésus est sauvée par sa confiance. Alors que les gens de sa maison l’invitent à interrompre sa démarche, Jaïre est confirmé par Jésus dans sa confiance « Crois seulement ».
Pour l’évangéliste, seule la foi permet de voir ce qui se passe réellement avec Jésus ; celui qui s’approche de Jésus avec foi est sauvé.
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